samedi 29 novembre 2008

Le trou de la serrure, Juin 04

Je me suis fait tagguer par Hispong Elbayne. L'origine de ce tag vient de Jonathan. Je n'ai pas vraiment l'intention de répondre aux tags par ici. Après tout, j'ai mon autre chez moi par trop loin. Je ne possède malheureusement pas l'imagination trop fertile pour vous inventer de quoi d'épeurant ou de fantastique alors je vais me contenter de vous dire ce que moi j'ai vu.

Here are the rules:

1- Linker la personne qui vous a donné la tag.
2- Écrire une courte histoire qui commencera par la phrase suivante : «Je regarde par le trou de la serrure…»
3- Écrire les règles de la tag.
4 - Taguer le nombre de personnes que vous voulez.

----------------------------

Je regarde par le trou de la serrure...

Et je ne peux distinguer grand chose. Je me réveille à peine, j'ai le coeur qui ne veux rien comprendre et la tête qui en a pris pour son coup de coups de coeur. Peu à peu, mes yeux commencent à s'habituer à la noirceur qui m'est tombée dessus comme un coup de nuit. Je commence à discerner les pourtours des événements et la forme des silhouettes qui se forment dans ce si petit espace.

Le trou, contrairement à ce qui se passe derrière la porte est petit. De l'autre côté c'est la béance la plus totale. L'infini du malheur qui s'acharne à nous foutre des chats noirs sur la route un vendredi 13 tandis qu'on se prends à passer sous une échelle. Les chuchotements devinrent des murmures. Les murmures avec le balancement des hanches devint une halletante succession de cris et de jouissances. Un vide à combler qui n'existait pas selon moi, une routine qu'il lui fallait briser à elle. Une vie qui ne lui convenait plus.


Ce que j'ai vu de par le trou de cette serrure, c'était la femme que j'aimais s'envoyer en l'air avec celui qui allait devenir son copain de vie, au détriment de mon moi.

Pour l'intimité que je désire préserver par ici, m'en voulez pas si je ne vous tague point ;-)

vendredi 28 novembre 2008

Aujourd'hui, Novembre 08

Je déroge quelque peut à mon retour en arrière mais le texte qui suit en est un qui a sa place et sur cet espace et dans mon coeur. Je vais me faire petit aussi, car après tout ce sont ces mots à elle, La Fonceuse. C'est sur le clavier de mon ordinateur qu'un collègue m'a laissé cette lettre hier soir. J'ai pu la lire ce matin et maintenant, je vous la retranscrit.

«Salut André!

J'ai décidé de suivre ton exemple et de te dire aurevoir avec des mots.

Tout d'abord, je tiens à te dire que tu as été quelqu'un de très important pour moi cette année. Honnêtement, je n'ai pas souvent rencontré beaucoup de gens qui sont capables de reconnaître vraiment qui je suis en peu de temps mais toi tu l'as été. On ne se connait pas énormément et depuis peu mais j'avais l'impression que je pouvais te parler ouvertement et qu'il n'y aurait aucun jugement de ta part.

Je veux te remercier pour tous les moments où tu m'as écouté et conseillé. Si tu n'avais pas été présent, ça aurait sûrement été plus difficile et les décisions plus dures et peut-être pas toujours les bonnes! Je veux aussi te dire que même si ça ne paraissait pas toujours, je reconnais que tu as aussi eu ta part de difficultés et de malheurs. Ta vie n'a pas toujours été facile mais tu t'en est magnifiquement sorti et tu est un exemple à suivre. Tes conseils étaient bons à écouter car tu parles avec ton expérience.

Tu m'as appris aussi que chaque personne a ses malheurs et ses mauvais moments à passer, il ne suffit que d'un souffle pour chasser les nuages qui cachent notre soleil. Merci d'avoir pris le temps de t'occuper de moi et merci d'être qui tu es. Lorsque j'aurai des zones noires, je ressortirai La Fonceuse et penserai à toi.

Je te souhaite d'avoir une vie heureuse avec ta p'tite famille, tu le mérites bien. Je suis heureuse de t'avoir connu.
*Merci Mille fois*
Josianne xx =)»

Voilà! Ma journée s'annonçait pénible et difficile aujourd'hui. Cette simple lettre l'a rendue vraiment belle.

mercredi 26 novembre 2008

Aujourd'hui me fait penser à, Août 2001

Ce mois d'août de cette année 2001, celui là même où j'ai vraiment compris le sens qu'à copuler, il peut y avoir des conséquences.

Je lui faisait l'amour à mon ex, sans protections aucunes. Son doc le lui avait dit: "Tes trompes sont inversées et y'a tout plein d'anomalies. Les risques que tu tombes enceinte sont pratiquement nulles."

Le désir de la paternité n'avait pas affecté mon horloge biologique en ce temps. Donc, pour moi, c'était pur plaisir que de sentir son intérieur contre mon appendice génital. Pour elle par contre, ce désir de mettre au monde la frustrait car elle croyait que jamais cela ne lui arriverait.

Jusqu'à ce jour d'août 2001. Après deux mois sans ses règles, madame commençait à prendre espoir. Moi je ne m'en faisait aucunement, c'était pas la première fois que ça arrivait. Système reproducteur mal monté oblige. Un test de grossesse acheté à la hâte et deux trois gouttes d'urine plus tard, le symbole du plus, tellement positif pour elle et tellement incertain pour moi, se faisait voir la binette sur ce léger bâton blanc.

Nous allions donner la vie.

Ce qui diffère cet hier face à aujourd'hui, c'est qu'il m'importait peu dans le temps de savoir quel était le sexe de ce bébé. Aujourd'hui, c'est une tout autre chose!


dimanche 23 novembre 2008

La première fois, Juin 89

Je me suis senti interpellé sur ce billet de P'tit Homme où il se questionne sur l'âge raisonnable de "perdre sa cerise".


Pendant que mes amis étudiants leurraient les attributs féminins qui commençaient à se développer, moi c'était la poitrine de ma prof de chimie qui me faisait se pousser une bosse dans mon pantalon. J'en étais finalement rendu au stade où je délaissais tout doucement la maitresse de mon poignet droit qui se pouvait être une revue Hustler ou un autre Playboy quelconque.


Je n'ai jamais trop compris quelle était son intérêt envers moi mais c'était moi l'heureux élu. Je fréquentais le collège alors il n'y existait pas cet establishment qui est omniprésent dans le secteur public. Elle avait 25 ans. Comme chantais Dubois, j'étais amoureux.


J'avais des résultats qui m'ont gonflé la tête aussi. Je me croyais un King de la chimie. Allez savoir, pendant que tous les autres pleuraient de leurs études et de leurs examens coulés, moi, j'explorais la femme sous tout ses angles en réussissant. Ça vous réveille les ardeurs pas mal plus rapidement qu'un cachet de Viagra quand on commence un cours de chimie enrichi et que LE prof vous aime pas la face.


mardi 18 novembre 2008

Dehors Décembre!, Janvier 00

Question de me faire oublier ce décembre de merde, j'ai entrepris de fracasser l'an 2000 de façon magistrale. Travaillant dans le temps au centre-ville de Montréal, j'avais plusieurs "contacts" dans les boites les plus branchées de la ville.


D'invitations en invitations, de passes VIP du genre soirée tout-inclus je me devais de me faire un choix judicieux afin de trouver la place où j'allais défoncer ce moment si spécial et à la fois effrayant. Vous vous souvenez de toutes ces inquiétudes à savoir si tel ou tel truc allait lâcher. Pour finalement se rendre compte qu'effectivement, la terre n'avait pas cessé de tourner et que les oiseaux de malheurs qui nous prédisaient le pire se sont tus.


J'avais réussi à me négocier une fermeture à 22h, j'avais mes billets en main pour terminer la soirée au 737, club situé sur le top de la place Ville-Marie. Vous dire que le champagne coulait à flots est un euphémisme, c'était plutôt des torrents de ce nectar qui se succédaient dans bon nombre de flûtes que j'engloutissais afin de m'éloigner la pensée de mes tracas. J'ai terminé mon party dans un "After" où je me suis rendu compte qu'il me fallait quitter parce que j'étais en retard pour le travail.


Quelques jours plus tard, mon oncle me téléphone et demande à me voir. Il débarque chez moi avec cet air sérieux que je n'aime pas du tout. On jase de ce qui tourne plus ou moins bien, de mes peurs, des mes inquiétudes d'avoir vu fondre mes économies et mes rêves comme neige en enfer.


Mon oncle, cette perle et ami le plus cher pour moi m'a remis une enveloppe. L'argent pour couvrir mon compte à découvert y était. Les larmes sont apparues peu de temps après. Je ne m'étais jamais soucié de l'argent avant ce temps. Un gros soupir de soulagement et un respect inconditionnel pour ma famille si formidable. Il y a de ces liens que l'on compte trop souvent pour acquis. On ne devrait pas!


lundi 17 novembre 2008

Re-Chute des marchés boursiers, Décembre 99 2/2

Charlebois chante:

"Quand décembre revient
Et la neige, neige"

Dans les années précédant ma chute, j'aurais pu changer le mot neige par le mot marde et tout aurait été dans le contexte. À la fois pour tout ceux qui interpellent la neige de la troisième tempête de Marde Blanche autant pour ma part que Décembre était source de mauvaises nouvelles. Vous verrez bien dans mon décembre 00 ;-)

Pour l'instant on se concentre un peu sur le 99 ok?

Pendant que j'étais à rembourser le 2000$ que je devais à mon institution financière pour cause de dépot d'enveloppes sans rien dedans, le fisc a probablement été alarmé de ma situation et dans un élan de bonne volonté a penché sa loupe sur mon état financier.

En 99, c'était l'année où le gouvernement avait débuté de scruter 5 ans auparavant dans les avoirs d'employés à pourboires question de se trouver un autre moyen de se renflouer le coffre. Ils ont pigé les pourboires de barman que j'avais jamais déclaré le moindre centîme. Me suis fait prendre les culottes baissées par un monsieur du recouvrement ma foi fort sympathique qui m'enjoignait de lui envoyer un chèque de 5000$ pour ma fraude de 94... RIGHT THE FUCK NOW!!!

Après avoir ris de lui pendant un bon bout de temps lui expliquant que je n'avais plus rien, on s'est entendu pour un remboursement de 360$ par mois pendant un an et quelque...

En bon dernière-minuteur que je suis, mes cadeaux de Noël étaient pas encore acheté.

Dans la marde je m'enlisais.


dimanche 16 novembre 2008

Chute de mes Marchés Boursiers, Décembre 99, ½

Cette tempête de décembre a été tellement forte qu'il va me falloir diviser ce mois en deux parties. Pas que j'aime me tourner le fer dans le passé mais ça va éviter un de ces billet interminable et complètement désintéréssant.

Comme tout le monde, je me lançais dans l'achats de cadeaux de Noël. Jusqu'ici tout se déroule comme prévu. Après tout, je ne suis pas en manque malgré le coûteux fait que de payer deux fois le gîte à chaque mois assome le porte-feuille, j'en ai de côté et j'ai un bon salaire! Pourquoi me casser la noix?

Les achats de dernières minutes se font ressentir, je fais une virée au centre-ville. Carte débit en main, j'explore le magasin La Baie avec comme mission de finaliser le tout au plus sacrant. Arrivé à la caisse, le message sur le clavier du bidule Interac m'indique ceci: "Transaction Refusée - Fonds insuffisants"

L'instant de panique s'empare de moi, après tout j'ai un coussin qui se veut très réconfortant... Ça doit être le boggue de l'an 2000 un brin en avance... Je laisse tomber les achats et me dirige à la maison tout de go question de vérifier les dernières transactions.

23:00, devant mon PC je me rends compte que mes avoirs ont fondus comme neige au soleil.

23:05, j'appelle ma banque pour faire bloquer toute autres transactions à venir.

23:30, j'allume! Mon ex-beau-frère s'est emparé d'une de mes cartes de guichet pour se taper une virée dans les bars miteux question de tester les "machines"

4:00, ça cogne à la porte. La batte de baseball n'est pas trop loin question de lui en faire voir de toutes les couleurs à cet arnaqueur d'ex-beau-frère.

4:01, déception... C'est deux policiers qui me demandent si je connais "Ex-beau-frère".

Comme prévu, les agents de paix m'informent que le trou-de-cul d'ex-beau-frère est parti sur une Go avec ma carte qu'il avait trouvé par chez moi (Mon N.I.P. était vraiment à chier... C'était le nom de mon chien...)

Compte de banque se retrouve dans le rouge de 2000$ pour cause de dépôt d'enveloppes vide et de retraits immédiats :(

Le calme avant la tempête, Novembre 99

Ce sacré dicton, nombre de fois que je l'ai expérimenté. Ça en a pris des tempêtes. Elles étaient au même nombre que les calmes les précédants. Encore à ce jour, je ne suis pas totalement dompté à les voir venir ces orages de situations, ces vents forts de claques sur la gueule et ces giboulées de mauvaises nouvelles qui semblent, plus souvent qu'autrement, se succéder à un rythme fou les unes après les autres ou sinon pire, toutes en même temps.

Ce novembre en fut un ou le calme régnait. Pas de mauvaises nouvelles en vue, la relation qui se portait bien. On ne pouvait faire autrement vous savez, une nouvelle relation c'est toujours beau. On apprend à se connaître, on s'explore, le sexe y est omniprésent. Seule ombre au tableau ce sont les rencontres respectives des beaux-parents. Je suis de nature amicale et j'ai beaucoup de difficulté avec le vouvoiement. C'est plus drôle qu'embarassant que d'entre des phrases emplies de "vous" et de "tu" qui prennent plaisir à se faire la jambette entre eux. Les vilains!


Ce novembre il était beau, il était calme. Il était de ces mois que l'on souhaite voir se succéder les uns après les autres, douze à l'année.


Mais des tempêtes, ça nous en prend. Sans tempêtes, nous ne serions incapable de profiter pleinement de ces moments de répit du type repos du guerrier. Je n'étais pas en mesure toutefois de mesurer l'ampleur de cette tempête de décembre.

samedi 15 novembre 2008

It's Complicated, Octobre 99

Tel un puzzle de 1000 morceaux, il ne pouvait certainement pas y'en avoir de faciles. J'étais célibataire mais je demeurais encore avec celle qui avait partagé ma vie 3 ans durant. C'est qu'elle terminait ses études. Moi, en gars qui se sentait coupable de ne plus l'avoir aimé lui ai offert le gîte jusqu'à l'acquisition du diplôme tant convoité.

Ce qui n'était pas sans plaire à la nouvelle muse qui me le faisait savoir assez vertement. Je pouvais la comprendre. Comment passer la journée avec celle qui nous fait battre le coeur pour, le soir, aller se retrouver dans le même espace que celle à qui nous lui avons brisé?

C'est à ce moment qu'elle m'invita à partager son quatre et demi le temps que l'ex parte de chez moi. Ça a pris deux mois. Deux longs mois pendant lesquels je cherchais LE morceau du casse-tête qui me manquait pour éviter d'aller chez moi chercher quelconque morceau de linge.

En fait de début de nouvelle relation de couple, j'aurais pu espérer mieux mais bon j'avais semble-t'il appris que l'on fait avec ce que la vie nous donne. Un des trucs que j'ai acquis depuis, c'est que si la vie nous donne peu, il faut la lui forcer la main afin d'obtenir plus. Jusqu'à satiété, il nous faut provoquer les choses et ne pas se faire endormir par la douce berceuse des événements routiniers.


Les racines, Septembre 99

Fort d'une expérience blindée dans mon domaine, j'ai gravi les échelons à un rythme infernal. De simple employé fort apprécié de ses collègues et patrons, je me suis rapidement retrouvé à la place de ces derniers. Conservant tout de même le respect envers mes collègues devenus employés.

C'est une de mes facettes ça, je ne sais trop pourquoi mais je réussi toujours à avoir de bonnes relations de travail. Il me faut croire que les cours de relations humaines m'ont été profitables.

Un poste d'envergure toutefois nous porte au premier plan pour ceux qui ont le coeur libre. Étant célibataire à cette époque, j'évitais de tomber dans le piège "don't sleep with the payroll"

J'ai dérogé pour finalement me retrouver après quelques semaines de flirt en relation de couple en bonne et due forme.